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3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 15:39

Érigé dans un champ comme un mât fabuleux,
Le vieux moulin se tait, qui goûte amèrement
La fin de son éclat, même si, sacrebleu,
Ses lettres sont gravées en nous, évidemment.

Daudet, j'ai mal à l'âme, en ce jour de juillet
En montant dans le ventre où le vent fit sa loi :
Y manquent les grains blonds, et pleure l'escalier
Les mots ensoleillés du meunier à son chat.

Les poutres fatiguées et les rouages lourds
Semblent avoir croisé la fée si paresseuse
Par qui cent ans de paix ferment les yeux du monde.
Le donjon est muet dans la plaine venteuse.

Vienne à l'humanité l'odeur du blé moulu
Caressant la lavande et chantent dans le ciel
Les ailes du travail faisant tourner aux nues
La rose héliotrope où souffle le soleil.

S'ouvrent nos bras au monde avec autant d'espoir
Que le moulin aux vents, et vienne don Quichotte
Guerroyer bravement, criant au cheval noir
Sa foi pour Dulcinée, que le zéphyr emporte.

©M. KISSINE
lien commercial : bod.fr
ISBN : 978-2-3520920-Bribes5-6

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